Immobilier : bilan et perspectives
Si l’économie française est toujours à la traîne et ne semble pas partie pour retrouver sa splendeur d’antan, le secteur de l’immobilier tire son épingle du jeu et affiche une bonne santé retrouvée. Une embellie qui devrait encore durer.
La crise de 2008 a été particulièrement difficile pour le secteur de l’immobilier. Plutôt logique, étant donné que cette même crise est partie d’une bulle spéculative… immobilière. Et elle a entraîné toute l’économie avec elle. Huit ans plus tard, le marché immobilier relève la tête, mais pas le reste. Cette embellie a débuté en janvier 2015, quand les taux d’intérêt ont plongé de façon plutôt spectaculaire et inattendue. Alors qu’ils étaient de plus de 4% en janvier 2015, ils ont atteint des niveaux historiques à l’été 2015 : 2,2% sur 20 ans. Et la tendance se poursuit, les taux ont à nouveau baissé de 0,5 point en février 2016.
L’année 2015 a également été le théâtre d’une spectaculaire réussite, celle de la loi Pinel. Et ce n’était pas gagné d’avance. Suite à la loi Duflot, les investisseurs avaient déserté le marché, charge à Sylvia Pinel de les ramener avec sa propre loi. Après des débuts timides, ces mêmes investisseurs ont été séduits par la souplesse apportée à la nouvelle mouture de la loi.
2016, année fantastique ?
Preuve de son succès, la loi Pinel a été reconduite à l’identique pour l’année 2016. Conscient de la réalité, le gouvernement a décidé de soutenir la reprise du marché en réformant le prêt à taux zéro (PTZ). Ce prêt, qui ne génère pas d’intérêt, permet de financer en partie l’achat de sa résidence principale. Depuis le 1er janvier 2016, il peut financer jusqu’à 40% du prix du logement et est éligible sur l’ensemble du territoire dans l’ancien, sous conditions de travaux. De quoi faciliter l'accession à la propriété des primo-accédants.
L’année 2016 s’annonce sous de bons auspices. Outre la réforme du PTZ et la prolongation du dispositif Pinel, les professionnels de l’immobilier sont confiants sur le maintien des taux d’intérêt aux niveaux actuels. Tout est réuni pour que l’immobilier continue sur sa lancée, en espérant que le reste de l’économie suive.
